Les super pistes cyclables ou autoroutes pour vélo sont en quelque sorte la tendance du moment en Europe. Dans différentes villes, plusieurs projets voient le jour et devraient à terme permettre de désengorger efficacement les villes du trafic automobile. Ces autoroutes vélo devraient aussi contribuer à la promotion de la pratique du vélo à grande échelle. C’est pourquoi on s’y intéresse… sauf peut-être en France.

Aujourd’hui, dans différentes villes d’Europe, ce sont plusieurs projets de super pistes cyclables qui voient le jour. De véritables autoroutes pour vélo sont prévues. On se lance dans la construction de pistes plus larges, sans feux rouges ni carrefours et surtout adaptées et réservées spécialement aux vélos.

autoroute de vélo entre Duisbourg et HammC’est le cas par exemple dans la région de la Ruhr en Allemagne où des voies express sont prévues pour relier une dizaine de villes entre Duisbourg et Hamm. A Londres également, de tels projets existent, tout comme à Gand en Belgique ou encore Malmö en Suède. Ces pays se lancent dans la réalisation de ces infrastructures pour des objectifs simples : permettre un transport sans obstacle et sécurisé sur plusieurs kilomètres. Le but ? Faire du vélo un transport de masse pour des distances toujours plus longues.

En France toutefois, on a du mal à se tourner vers la réalisation et le développement de ces autoroutes vélo même si Grenoble, Strasbourg et Toulouse ont certes déjà imaginé des projets tels que le REVE. Ce Réseau Vélo Express – ou Velostras pour Strasbourg –  dispose de 130 km d’autoroute pour vélos autour de la ville afin de privilégier l’utilisation du vélo dans l’espace périurbain et interurbain d’ici 2020.

Autoroutes vélos : quels avantages ?

autoroute véloLa création de ces autoroutes vélo serait l’idéal pour répondre à la régulation du trafic routier et pour promouvoir la pratique du vélo en France. Elles permettraient de relier rapidement le centre et la périphérie des villes via des déplacements continus en vélo. Sachant que l’usage du vélo impacte positivement sur la santé des utilisateurs, l’intérêt de la mise en place de telles infrastructures est également de réduire les coûts liés à une mauvaise santé et à une vie sédentaire.

La mise en place de ces autoroutes vélo permettrait par ailleurs de désengorger les villes et d’éviter ainsi la congestion automobile. Sans oublier la réduction d’émissions de gaz à effet de serre, une priorité pour tous les pays d’Europe suite à la COP21.

Contrairement à une simple piste cyclable, une autoroute pour vélo a l’avantage de permettre une circulation plus fluide et plus sûre – le tout grâce à des trajets plus rectilignes et sans obstacle. Dotées d’un revêtement adapté (en béton ou en asphalte), d’un meilleur éclairage et d’une largeur minimale de 3m, ces autoroutes vélo offrent la capacité de doubler en toute sécurité. Les cyclistes pouvent même atteindre une vitesse moyenne de 20km/h sans devoir poser pied à terre.

A noter qu’aux Pays-Bas des infrastructures complémentaires ont déjà été mises au point, à l’instar du rond-point suspendu créé à Eindhoven en 2012. Cette infrastructure permet aux vélos de ne pas être stoppés dans leur progression et de traverser des voies rapides réservées aux voitures sans le moindre risque.

Rond-point suspendu Eindhoven

Les Pays-Bas : pionniers des autoroutes pour vélo

Copenhague à véloPour rappel, en matière d’autoroute vélo, les premiers à s’être lancés sont les Pays-Bas puisque dès 1998, une piste reliant la ville de Breda et Etten-Leur a été créée. Plusieurs super-pistes cyclables ont, par la suite, vu le jour : 28 autoroutes pour vélo ont été construites à Copenhague. Elle ont permis de relier les banlieues au centre-ville mais aussi les banlieues entre elles en un temps record. L’objectif fut alors d’inciter les conducteurs à se tourner vers le vélo dans le cadre de leurs déplacements.

Même chose à Londres où des autoroutes vélo ont été développées pour répondre à la régulation du trafic routier suite à l’installation de péages urbains assez coûteux. Ces autoroutes vélo ont permis de faire face à une utilisation du vélo accrue dans la périphérie de la ville. Elles ont également été construites afin d’encourager les utilisateurs à de plus longs trajets en vélo. A Londres, on espère passer de 5 km à vélo en moyenne à 15 ou 20 km.

La France, quand à elle, reste quelque peu « à la traîne ». Pour l’heure les efforts se tournent surtout vers l’implantation du vélo en ville. Actuellement dans l’hexagone, on s’efforce de combler le manque de pistes cyclables et à les rendre plus sécuritaires.  Les autoroutes vélo ne sont, pour le moment, pas prioritaires mais le potentiel ainsi que les possibilités restent nombreuses. A voir très prochainement.


À propos de l’auteur : DeraV

10 de commentaires

  1. popol 3 janvier 2018 at 10 h 56 min - Reply

    Puisqu’on parle d' »autoroutes » cyclables, l’accès serait-il permis aux vélos électriques rapides? Ce n’est pas le cas sur les pistes cyclables conventionnelles. Et si oui, pourrait-on alors exploiter la capacité du vélo en vitesse (45km/h) ou serait-on limité pour homogénéiser le flux?
    Je n’arrive plus à trouver la source, mais je crois avoir lu quelque part que des pistes cyclables avec avec accès autorisé aux S-Pedelecs existent en Allemagne, bien qu’ils soient assimilés à des cyclomoteurs.

  2. ROBUTEL D 10 septembre 2016 at 12 h 28 min - Reply

    Un petit détail dans toutes ces infrastructures, qui pourrait les rendre encore plus efficaces:
    Si elles avaient été pensées par des gens qui sont souvent sur le vélo: De petites couvertures en strutures légères, un peu comme celles qui protège les caddies des supermarchés permetraient d’ éviter de déagréables mésaventures humides dans nos régions au climat généralement incertain.

  3. […] Lire la suite : Autoroutes vélo en Europe : la France a du retard – Citycle […]

  4. Cyril Hussenet 19 juin 2016 at 20 h 58 min - Reply

    Parfait pour les scooters………

  5. Vélo à Marseille 19 juin 2016 at 11 h 16 min - Reply

    Extraordinaire !!

  6. Erick Letourneur 18 juin 2016 at 22 h 20 min - Reply

    la France a du retard comme dans tout le reste!!!

    • Jean Charles Glennorth 19 juin 2016 at 15 h 31 min - Reply

      Non non , elle est en avance sur le diesel :v …

    • Erick Letourneur 19 juin 2016 at 16 h 19 min - Reply

      oui doucement le matin et pas trop vite le soir…

  7. Bernard Navet 18 juin 2016 at 17 h 47 min - Reply

    Oui pour des autoroutes à vélo mais en ne les partageant pas avec les piétons et avec un entretien de la voie. (Problème des racines qui soulèvent les chaussées.)

    • Antoine Dufour 18 juin 2016 at 18 h 34 min - Reply

      Ça m’a couté un fémur en moins !

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