Voiture, vélo ou à pied, est-on vraiment plus ou moins touché par la pollution de l’air selon notre moyen de déplacement ?

Le niveau d’alerte pollution

En matière de pollution, il n y a pas d’études nationales. Il faut se tourner vers les agences régionales agréées par le ministère de l’Environnement pour la surveillance de la qualité de l’air, comme Air Paca ou Airparif en Ile-de-France, pour connaître les niveaux de pollution. Ces agences ont pour mission d’évaluer la présence de polluants dans l’atmosphère. Pour faire court, 4 polluants synthétiques sont particulièrement dangereux pour la santé : les particules fines, le dioxyde de souffre, le monoxyde de carbone, et le dioxyde d’azote. 

Une trop forte concentration de ces polluants dans l’atmosphère présentant des risques pour la santé de la population, et l’alerte à la pollution peut être lancée ! La procédure d’alerte peut être déclenchée quand un polluant atteint un certain seuil:

  • 400 µg/m³ ou 200 µg/m³ de dioxyde d’azote en moyenne par heure
  • dès 240 µg/m³ d’ozone en moyenne horaire
  • 500 µg/m³ de dioxyde de souffre sur plus de trois heures
  • 80 microgrammes / m² de PM10, des particules en suspension dans l’air dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres. Ce niveau a récemment été plusieurs fois dépassé. Par exemple, en Bretagne, dans le Nord, à Paris ou encore en Rhône-Alpes.

Chacun est alors plus ou moins exposé à la pollution de l’air selon le parcours emprunté, la distance du trajet, les niveau des polluants dans la ville, le taux d’inhalation en fonction de l’effort produit et le moyen de transport utilisé.

Moins d’exposition à pied ou à vélo

Metro_de_Paris_-_Ligne_3_-_Gambetta_10Dans le métro par exemple, nous retrouvons, selon des études, peu de polluants comme le dioxyde d’azote et le monoxyde de carbone. Par contre, la concentration en particules fines est bien plus importante en raison de l’espace confiné mais aussi de l’activité des rames (comme le freinage). Sans compter que tout cela circule et s’engouffre dans les bouches d’aération.

En voiture, en revanche, l’habitacle fermé conserve l’air pollué, sans pour autant le renouvelé, ce qui empêche les polluants de s’évacuer. Ce moyen de transport est ainsi plus exposé au dioxyde d’azote et au monoxyde de carbone. Une étude a d’ailleurs démontré que le passage d’un mode de transport à un autre augmente les risques associés à l’inhalation de polluants atmosphériques. Contre toute attente toutefois, les cyclistes et les piétons inhalent beaucoup moins de dioxyde d’azote et de monoxyde de carbone que les automobilistes et sont bien moins exposés aux particules fines que les usagers du métro. Par exemple, les niveaux de dioxyde d’azote peuvent être jusqu’à 2 fois plus élevés dans un véhicule que sur un trottoir !

masque-anti-pollution-respro-sports_fullEn effet, que l’on marche ou que l’on cycle, il y a bel et bien absence de confinement et donc nous évitons l’accumulation de polluants puisque l’air est continuellement renouvelé. Il est toutefois recommandé, lorsque vous marchez ou que vous faites du vélo, de s’éloigner de la circulation en passant par un parc, par exemple, ou en utilisant des pistes cyclables séparées. A noter que si cela n’est pas possible, vous pouvez toujours vous protéger en portant un masque anti-pollution qui permettra de limiter l’inhalation des très fines particules de pollution ou même de pollen.

Réduire la pollution grâce au vélo

velo dans la rue

Et comme la qualité de l’air respiré reste moins dégradée à vélo, cela en fait un argument de plus pour se mettre au deux-roues. Puisqu’en effet, le vélo est écolo. Vos déplacements n’accélèrent pas le réchauffement climatique, c’est donc une méthode efficace pour réduire la pollution de l’air. C’est également un bon moyen de locomotion. Un vélo se faufile partout, mieux que le scooter. C’est d’ailleurs aussi une façon amusante d’entretenir son appareil cardiovasculaire, de développer son endurance ou encore d’évacuer le stress. Avec une pratique régulière, il permet aussi de garder une bonne forme physique.

Sans oublier que c’est un investissement moindre en comparaison de l’acquisition d’un véhicule, sachant que 50 % des déplacements font moins de deux kilomètres. Enfin, quoi de mieux que d’aller faire une ballade à la campagne au choix avec ses collègues de bureau, des amis, ou de la famille ? C’est facile et hyper convivial pour un beau moment de partage. Alors à vous de jouer !

Alain

Sources :

À propos de l’auteur : Dera

5 de commentaires

  1. Crazybird 6 mars 2018 at 10 h 57 min - Reply

    Aussi, à vélo, je fais pas chier les voisins la nuit avec un moteur capable de faire vibrer un immeuble.

  2. […] anti-pollution afin de ne pas exposer vos voies respiratoires. C’est d’ailleurs sur une selle ou à pied qu’on est le moins touché par la pollution. La pratique permettait une baisse significative […]

  3. […] puisqu’il contre jusqu’à 70% des particules fines et du pollen qui font partie de la catégorie PM10, c’est-à-dire de petites particules présentes dans l’air et qui ont un diamètre […]

  4. […] cyclables en place et d’en créer de nouveaux. Ainsi, ses actions participent par ailleurs à la réduction de la pollution, qui aujourd’hui est une urgence mondiale. Roulons à vélo fait d’ailleurs partie de deux […]

  5. Elessar 27 avril 2016 at 17 h 55 min - Reply

    En fait, à vélo, on respire :
    * beaucoup (à cause de l’effort qu’on fournit) ;
    * en hauteur ;
    * un air renouvelé ;
    * quand on veut (on peut retenir sa respiration derrière un bus en train de démarrer !).

    À comparer avec la voiture, dans laquelle on respire :
    * peu (un peu moins qu’à pied, puisqu’on ne fait aucun effort) ;
    * par les entrées d’air qui sont à hauteur… des pots d’échappement ;
    * un air confiné et peu renouvelé (mais un peu renouvelé quand même, sinon on souffrirait d’asphyxie !) ;
    * en continu (retenir sa respiration à l’intérieur de l’habitacle ne sert à rien, trente secondes après on respire toujours à peu près le même air).

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