Aujourd’hui nous sommes de plus en plus nombreux à nous ranger du côté de la petite reine. Même les politiques n’hésitent plus à s’afficher sur deux-roues…

On se souvient du départ à vélo très médiatisé du Gouvernement de Christiane Taubira en janvier dernier. A l’image de l’ancienne ministre de la Justice, les politiques sont de plus en plus pro-vélo.

Une première à l’Elysée

En 2012, le Club des parlementaires pour le vélo voit le jour à l’initiative du Club des villes et territoires cyclables. Il réunit députés et sénateurs de tout bord politique. Son but est simple : promouvoir le vélo sous toutes ses formes et peu importe son utilisation que cela soit pour les loisirs, pour le sport ou encore tourisme. Le groupe d’élus s’est fixé pour objectif d’obtenir une meilleure prise en compte du vélo dans les textes de loi.

Emmené par le député et vice-président de l’Assemblée nationale, Denis Baupin, ils ont récemment été reçu pour la première fois par Bernard Poignant, conseiller spécial de l’Elysée, à ce sujet. Ils ont participé à une réunion de travail axée sur l’usage du vélo et sa promotion dans l’espace public mais aussi dans la sphère politique, souhaitant notamment qu’un ministre « se fasse porteur de la cause ». « À tous les niveaux, l’État n’est pas assez engagé sur ce thème, et nous voulions essayer de comprendre pourquoi », a déclaré l’élu Alexis Bachelay qui fait partie du Club.

Le vélo, un secteur prometteur

vélo'V à LyonLe groupe en a profité pour revenir sur l’indemnité kilométrique vélo et son prix fixé à 0.25 centimes. « Nous avons réclamé plus de bienveillance de la part du pouvoir, qui s’est mollement approprié le texte, alors qu’il a été voté contre son avis ». Alexis Bachelay a également mis en avant les enjeux du secteur du vélo. « Rien qu’à Tours, un million de touristes viennent pour longer la Loire à vélo chaque année. Et je ne parle pas de Vélib’, Vélo’v et tous les systèmes de vélo en partage installés dans les grandes agglomérations ».

Intégrer le vélo au cours des auto-écoles

velo-cyclisme-paris-salarie-11110881yjsczLe Club des parlementaires pour le vélo a aussi mis l’accent sur sa volonté de plus prendre en compte le vélo lors de l’apprentissage du Code de la route dans les auto-écoles. « Sur la route, c’est le règne des voitures et des camions, c’est la jungle… Les vélos doivent se débrouiller ». Le Club souhaiterait donc qu’une éducation plus complète soit donnée aux conducteurs de véhicules afin de tenir compte de la présence des vélos dans la circulation en ville notamment.

D’autres sujets liés à la circulation ont été abordés au cours de cette réunion de travail : la systématisation du panneau «tourner à droite» au feu rouge et le développement des zones 30km/h jugées, selon les élus, plus sécuritaires pour les cyclistes. Sans oublier le souhait de développer le vélo comme mode de déplacement pour tout le monde. Comme pour le système de voitures partagées déjà en place à l’Assemblée, le Club envisagerait en effet de mettre en place un système de vélos partagés pour les parlementaires.

>>> A LIRE AUSSI : Les vélos publicitaires de la société Ecovélo à Nantes

Sources : 

À propos de l’auteur : Virginie

21 de commentaires

  1. marcolino da Costa 23 février 2016 at 19 h 20 min - Reply

    Et bien tout cela n’est qu’hypocrisie. C’est désolant d’en arriver toujours à cette conclusion. Les 25 cts par kilomètre ne sont donnés que si la boite dans laquelle on travaille le veut bien…moi je suis prof et l’état refuse de mettre en place le texte pour ses troupes! Super l’engagement de l’état en faveur de l’écologie…on donne des leçons et on publie des textes de loi mais on ne les applique pas! Signez la pétition s’il vous plait!
    https://www.change.org/p/segolene-royal-halte-%C3%A0-la-pollution-indemnit%C3%A9-kilom%C3%A8trique-pour-tous-les-cyclistes?recruiter=491988274&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink

  2. Elessar 22 février 2016 at 18 h 32 min - Reply

    Concernant le départ à vélo de la ministre Taubira, je ne pense pas qu’on puisse en déduire qu’elle est réellement pro-vélo, dans la mesure où il s’agissait clairement d’une mise en scène…

    (La preuve, c’est que son vélo n’avait pas de sacoches pour transporter ses affaires personnelles du bureau, ce qui implique qu’une voiture a dû passer derrière pour cela !)

    On peut tout de même se réjouir que le vélo soit vu comme quelque chose de positif, au point d’être utilisé comme moyen de green-washing personnel.

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